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UN AMBASSADEUR UNIQUE DE LA BIODIVERSITÉ

Publié en avril 2024

Au Bioparc, les animaux d’ici ou d’ailleurs sont les bienvenus. Les missions de l’ancien parc Pierre-Challandes sont autant d’actions en faveur de la préservation des espèces.

Centre de soins et refuge pour animaux exotiques et locaux, lieu destiné à la preservation des espèces menacées, à l’éducation et à la sensibilisation à la cause animale et environnementale, et site de recherche scientifique et thérapeutique, le Bioparc Genève est tout cela à la fois.

Plus de 250 animaux d’environ 85 espèces différentes – dont 40 % sont menacées à l’état sauvage – y sont observables de près, tous les jours. « Les 90 % des animaux que nous recueillons proviennent de saisies ou ont été abandonnés », précise le Dr Tobias Blaha.
Depuis que ce jeune vétérinaire en a repris les rênes en 2018, le Bioparc Genève s’est peu à peu transformé en arche de Noé de la biodiversité. « Préserver la biodiversité et protéger les animaux, c’est mon dada », confirme-t-il dans un débit aussi vif que son enthousiasme et teinté d’accent germanique.

« Je suis né en Allemagne, à la frontière avec l’Autriche, mais surtout en pleine nature. » Peut-être faut-il y voir la raison de sa vocation…
L’animal est un puissant vecteur. Il suscite une prise de conscience quant à la nécessité de préserver le milieu naturel.

Tobias Blaha

Vétérinaire et directeur du Bioparc Genève

BÉNÉFICES DE LA ZOOTHÉRAPIE


Pour l’heure, le directeur négocie, sur son bureau, un espace de travail digne de ce nom avec Eugène, un félin Savannah au regard magnétique, issu d’un croisement entre un serval et un chat domestique. En raison de son passé d’artiste de cirque, l’animal aux pattes de velours est entraîné au contact humain. Il a ainsi pu intégrer le programme de zoothérapie d’Intervention assistée par l’animal (IAA).

Cette méthode se révèle doublement bénéfique. Elle soigne les maux des humains tout en créant un lien fort avec la nature. « Un animal ne juge pas. Grâce aux interactions avec lui, les participants développent de nouvelles ressources et des capacités émotionnelles qui contribuent à leur épanouissement », explique le Dr Blaha.

EXOTISME ET PROXIMITÉ


Toutes les missions du Bioparc poursuivent ce même objectif : reconnecter l’humain au vivant. « L’animal est un puissant vecteur.


Il suscite une prise de conscience quant à la nécessité de préserver le milieu naturel », relève le vétérinaire et directeur de l’institution zoologique.

Autre spécificité du Bioparc, sa capacité à mobiliser les ressources locales, mais aussi internationales. Ainsi, des collaborations sont menées notamment avec la Colombie pour la protection des tamarins pinchés, de petits singes en danger critique d’extinction. Et à Genève, le Bioparc collabore avec le collectif des centres de soins de la faune sauvage du canton.

Trop à l’étroit à Bellevue, l’équipe pluridisciplinaire du Bioparc Genève et ses pensionnaires s’installeront sur le site de Belle-Idée à Thônex en 2027. Ils y disposeront d’infrastructures et d’un environnement mieux adaptés. Le futur déménagement améliorera également l’accueil des visiteurs – jusqu’à 600 les jours de forte affluence – en leur offrant une immersion au coeur de la biodiversité, afin de les inciter à agir pour la nature.

SOUTIEN DES RENTES GENEVOISES

La préservation de la biodiversité rejoint l’engagement en faveur de la durabilité pris par les Rentes Genevoises.

A l’issue d’une journée du personnel passée au Bioparc, l’Etablissement a décidé de soutenir le travail de l’institution zoologique de Bellevue en finançant le renouvellement du parc aux ânes et aux chèvres.

Il faut dire que les « biquettes » – en réalité des retraitées du cirque Knie – avaient tout pour séduire l’Etablissement. Lotti, Miou-Miou, Tango, Benjo, Bambi et Eglantine sont en effet restées très actives. Elles participent au programme d’Intervention assistée par l’animal (IAA). Lotti a même tissé des liens étroits avec un jeune garçon autiste, le motivant à quitter son fauteuil roulant pour effectuer quelques pas en forêt. Une retraite animalière étonnante qui ne pouvait que susciter l’intérêt des Rentes Genevoises.